AUDRAN VALLOGGIA
ENONCE THEORIQUE DU PROJET DE MASTER
UN INSTITUT SUISSE D'ARCHEOLOGIE A ALEXANDRIE

UNE SOLUTION ALTERNATIVE POUR
LA DIFFUSION DU PATRIMOINE

en collaboration avec Anne Levallois
2008


Sous la direction du Prof. Jacques Lucan




Cette étude a occupé la première partie du travail de master. Il s'agissait de définir les objectifs du projet développé dans un deuxième temps. Nous cherchons à établir ce que devrait être aujourd'hui un institut d'archéologie. Nous nous concentrons plus particulièrement sur la recherche archéologique suisse à l'étranger en raison d'un déficit actuel d'infrastructures dans ce domaine. Nous retenons la ville d'Alexandrie, en Egypte, pour développer ce nouveau centre de recherche.

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A la fin des années 1990, le Secrétaire d’Etat à la Science et à la Recherche Charles Kleiber demande au Prof. Pierre Ducrey, alors directeur de l’Ecole suisse d’archéologie d’Athènes d’étudier la possibilité de fonder un institut similaire en Egypte. Pour cela, il propose de réaffecter la parcelle de l’ancien consulat suisse d’Alexandrie, abandonnée depuis une vingtaine d’années. Le projet développé jusqu’au stade de ses statuts est ultérieurement abandonné à la suite d’un changement d’orientation politique.

Le projet nous offre un programme architectural précis : un institut suisse d’archéologie à Alexandrie, que nous proposons comme sujet d’étude dans le cadre de notre diplôme. Au début du XXIe siècle, il nous semble nécessaire de redéfinir le rôle d’une telle institution. Bien sûr, son architecture doit répondre à la pratique contemporaine de l’archéologie, mais elle doit surtout répondre, par son implantation dans la ville et sa programmation, à une symbolique plus large.

Car, en choisissant de représenter un Etat à l’étranger par le biais d’un équipement culturel, nous sommes amenés à nous questionner sur des notions d’identité communautaire et de culture cosmopolite. Le patrimoine, dans ce contexte, occupe une place prépondérante. En effet, ce concept contribue à alimenter la culture et à construire l’identité de nos sociétés. La transmission du patrimoine à l’échelle globale est une responsabilité politique et sociale aujourd’hui incontournable. Au-delà du musée qui présente les vestiges matériels, comment transmettre les systèmes culturels qui ont généré ces objets ?

Nous pensons qu’un institut d’archéologie devrait devenir un vecteur du patrimoine. Il s’agit d’établir un nouveau type architectural. Pour cela, nous structurons notre étude en deux parties. Dans un premier temps, nous proposons une analyse des enjeux contemporains du patrimoine (chap. 1) et de l’archéologie (chap.2) ; enfin, nous formulons un programme à partir des considérations de la première partie en l’adaptant au contexte alexandrin (chap. 3).
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